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Chapitre : Une stratégie proposée de franc retour au principe de « choix » souverain, pour affirmer, aussi, les choix vitaux de la majorité non-suicidaire - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

Chapitre : Une stratégie proposée de franc retour au principe de « choix » souverain, pour affirmer, aussi, les choix vitaux de la majorité non-suicidaire

— Distinguer clairement la justification de la liberté personnelle (suicide) et celle de la classification objective de la valeur des vies humaines (euthanasie)

     Décidément, le portrait qui se dégage de ce survol introductoire, parait assez inquiétant au sujet des conditions d’implémentation de l’euthanasie au Canada. Cependant, il existe aussi quelques lueurs d’espoir, qui ressortent de l’analyse, et qui portent promesse d’atténuer les problèmes identifiés, ici, possiblement de manière importante. Car, tout comme les pires entorses aux intérêts personnels et collectifs découlent du jumelage de deux principes contradictoires, — ces justifications citées, subjective et objective — la remède évidente se présente, aussi, dans un découplage des deux, ainsi qu’une évacuation, dans la mesure du possible, de ce dernier principe, tant dangereux pour nous, qui soit la justification objective de la science médicale (euthanasie).

— les souches de militants historiquement associées à ces deux justifications et le caractère paradoxal, de leur alliance contextuelle à l’appui de l’aide médicale à mourir

     Les personnes qui soutien un droit à mourir qui soit subjectivement justifié dans l’autonomie personnelle – c’est-à-dire une justification par le choix — autant les libertaires de droite, que les défenseurs des droits civiles associés à la gauche progressiste, partagent tous, dans ce domaine, une vision idéelle de la liberté de chaque personne à disposer de sa propre personne.

     La justification objective de l’euthanasie, par contre, se fonde sur un principe de valeur variable, parmi les vies humaines, qui ne résulte assurément pas des choix épousés par les personnes ainsi cataloguées, mais qui se trouve, au contraire, à la base de tout système discriminatoire, tel, le racisme, les privilèges héréditaires de caste sociale, ainsi que la subjugation féminine (pour nommer seulement ces exemples). Vue d’une perspective historique, d’ailleurs, et en dépit des discussions eugéniques largement entamées, dans la première moitié du vingtième siècle (notamment aux É.U. et au Royaume Uni), le régime Fasciste, Allemande (1933 – 45) fut le seul état modern d’avoir ouvertement épousé un système d’euthanasie, rigoureusement objectif, justifié selon des critères médicaux.

     Logiquement, alors, il serait permis de croire que les promoteurs du droit à mourir, et celles de l’euthanasie proprement dit, ne peuvent, en toute cohérence, poursuivre longtemps route commune. Car, même si les tenants de la liberté personnelle se seraient permis de puiser un avantage tactique important, dans une théorie infiniment plus sombre — de rejet meurtrier de la dépendance et de la faiblesse — ils ne peuvent être confortables dans une telle association.

— l’urgence conséquente (pour les amis de la liberté), de répudier cette alliance anormale

     Or, pour les apôtres sincères de l’autonomie, les mêmes justifications et critères objectifs, qui furent tant nécessaires pour percer une première brèche dans l’interdit du suicide assisté, sont devenus, aujourd’hui, autant d’obstacles formels au progrès éventuel de leur idéal, tandis que ce sont, aussi, déjà et dans l’immédiat, des obstacles formidables à l’exercice du choix véritable.  Car telle s’est révélée l’ironie inéluctable de cette marchandage idéologique de circonstance : la liberté de choisir la vie, serait tout aussi importante que celle de choisir la mort – et bien plus importante pour la majorité d’entre nous ! Mais toujours est-il que ce soit précisément à cette liberté, de vivre, à laquelle s’attaque la justification objective à la base de l’euthanasie.

     Et c’est ainsi que je me permets d’espérer que les vrais défenseurs de l’autonomie personnelle découvriront, assez rapidement, leur intérêt propre à se dissocier, progressivement, de ce troc stratégique avec ceux qui sont, de tout temps – et pas seulement dans cette matière — les ennemis les plus redoutables de la liberté ; qu’ils retournent, à la pureté de principe qui fournit la force première de leur démarche ; et qu’ils cessent, enfin, de prêter crédence à ceux qui sont, depuis toujours, leurs adversaires irréconciliables.

— Les bases possibles d’une nouvelle coopération, entre libertaires et traditionnalistes, dans le but d’atténuer cette menace exceptionnelle qui soit l’euthanasie

     Plus encore, j’ose même espérer que dans cette danse complexe d’alliances politiques et culturelles, qu’il soit bientôt au tour des traditionalistes et des champions de la liberté personnelle de comprendre qu’ils possèdent, ici, un intérêt commun : à favoriser l’opération franche du choix subjectif et de supprimer dans la pratique, autant que ce soit possible, l’influence des principes de mise à mort, objectivement justifiée, qui sont propres à l’euthanasie. Je soumettrais, enfin, qu’il s’agit d’un simple retour à la clarté pour les uns (libertaires), et d’une élection du moindre mal pour les autres (traditionalistes) devant le fait accompli d’un régime publique qui aurait, de toute évidence, déjà renoncé à contrôler l’espace personnelle du suicide assisté.

     J’admets volontiers que ce choix puisse paraitre difficile pour tous ceux, adhérents sincères aux principes de la morale universelle, et qui voient tout recours à l’euthanasie, ou au suicide assisté, comme une atteinte inacceptable aux valeurs fondamentales de respect devant la vie. Pourtant, dans notre réalité présente, épouser le vocabulaire de choix sembleraient être la seule façon de défendre les intérêts, aussi, de cette majorité parmi la population malade et handicapée qui choisissent toujours la vie, ainsi que ceux des professionnels qui désirent loyalement les servir ; de défendre, alors, non seulement le choix suicidaire d’une minorité, mais également, les choix vitaux du plus grand nombre.

À suivre …

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