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Le procès Truchon-Gladu - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

Le procès Truchon-Gladu

Réflexions sur la requête Truchon-Gladu, qui vise l’élargissement des critères d’accessibilité à l’euthanasie volontaire, pour inclure les personnes malades et handicapées dont la fin de vie n’est pas “raisonnablement prévisible”. 

A) Truchon-Gladu et le Capybara

Capybara

      Au cours du seizième ou dix-septième siècle, le Pape décréta que le castor et le capybara (cet énorme rongeur d’Amérique du Sud) étaient des poissons, afin de faciliter la vie des convertis indigènes qui pouvaient, ainsi, continuer à manger cette chaire les jours de jeûne.

     Les avocats de M. Truchon et Mme Gladu prétendent, pour leur part, que l’extension, des critères d’admissibilité à l’AMM, ne créera pas un risque accru de suicide. Non, disent-ils. Puisque l’euthanasie volontaire n’est plus   (selon nos législateurs) un suicide assisté, mais bien, un « soin » médical. De suicide, alors, il n’en pourrait pas y avoir, par définition.

     Pourtant, toute personne qui répond aux critères applicables à l’AMM, possède un « droit » à l’euthanasie que son médecin ne peut pas contredire ; et l’État se porte garant, même, qu’un médecin accommodant soit trouvé. De plus, la satisfaction des critères ne tient pas de la science objective, médicale ou autre. Car la détermination de l’importance de la « souffrance » devient la prérogative souveraine du « souffrant ».

     Décidément, dans ces circonstances, les formalités de l’AMM provoqueraient la mort — essentiellement sur demande — avec la même utilité brute et inconsciente que toute autre moyen technique qui puisse être employé à la même fin, que ce soit le poison, la corde, ou la carabine.

Mais toujours est-il, selon les avocats requérants du litige Truchon-Gladu, qu’un individu qui désire mourir, et qui choisit un tel outil mortel pour accomplir son dessin, n’est pas un suicide !

     Eh bien! il est possible, que l’AMM ne soit pas un suicide assisté (suite aux redéfinitions étonnantes décrétées par nos tribunaux et par nos législateurs) mais seulement, il faut le préciser, de la même manière qu’un cochon d’Inde, géant, puisse être considéré un poisson à des fins culinaires.

Gordon R. Friesen, 17 Janvier, 2019 http://www.euthanasiediscussion.net/

B) Trop c’est trop !

     Nous ne parlons pas, cette fois, d’euthanasie en fin de vie. La discussion est tout autre. Nous envisageons la terminaison de vies toujours viables, et de personnes conscientes.

      Certes, il y aura des personnes qui désireraient abandonner devant les afflictions du sort.  Et dans ces cas nous n’aurions d’autre choix que d’accepter cet abandon. Mais nous ne devons pas, collectivement, cautionner celui-ci en solution potentiellement optimale pour tout le monde !

    Au contraire, notre premier devoir social, et médical, demeure la protection de la vie ; notre sympathie doit se situer, inconditionnellement, du côté de ceux (beaucoup plus nombreux) qui désire vivre encore ; et notre énergie doit être entièrement consacré à combler les besoins de ces personnes : ceux qui restent ; et ceux qui resteront.

     Ce n’est plus, alors, une simple question de volonté individuelle. Nous sommes loin, ici, d’une acceptation neutre du fait de suicide. L’euthanasie est actuellement définie comme un « soin » médical, universellement disponible, dont certain symptôme indiquerait l’application (de manière objective et scientifique).

     Mais il serait absurde que la mort puisse être proposé, en soin médicale approprié, là ou la vie ne se trouve même pas menacée ; là où il ne peut pas s’agir d’une mort médicalement « assistée » : car sans intervention, il n’y aurait pas de mort qui demanderait « assistance » !

     Est-ce possible que la société puisse vouloir faciliter de tels désirs suicidaires ? Je n’oserais pas répondre. Mais dans l’affirmatif : ayons au moins la franchise de créer des mécanismes adaptés explicitement à cette fin. Arrêtons de vandaliser les structures existantes !

     Car logiquement, la provision d’un tel service ne serait aucunement la responsabilité, ni de la science médicale, ni des professionnels de la Santé.

     Et cette contradiction risque de nous déranger sérieusement, tous et chacun, au moment précis où nous aurions besoin d’un médecin qui soit voué à la défense de notre droit de vivre, et non pas à notre droit de mourir.

Gordon R. Friesen, 6 Janvier, 2019 http://www.euthanasiediscussion.net/

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