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Chapitre : Modalités de recrutement - de sélection et de suivi - auprès des médecins et des infirmières choisies pour pratiquer l’euthanasie, ou « aide médicale à mourir » - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

Chapitre : Modalités de recrutement — de sélection et de suivi — auprès des médecins et des infirmières choisies pour pratiquer l’euthanasie, ou « aide médicale à mourir »

– L’impossibilité d’assujettir l’ensemble des médecins (et infirmières) aux modalités de sélection jugées éthiquement indispensables pour le recrutement de simples techniciens de l’euthanasie

     De prime abord, force serait d’admettre honnêtement que les médecins et les infirmières sont des hommes et des femmes tout à fait comme les autres, et alors, qu’elles seront nécessairement affligées, dans la même proportion et avec la même sévérité, que n’importe qui, par les séquelles psychologiques des gestes mortelles qu’ils puissent poser. Et de ce fait nous devrions absolument assumer les mêmes responsabilités et précautions vis-à-vis de la sélection des médecins postulants que nous prendrions d’emblée, en recrutant de simples tueurs-assistants-à-la-suicide, qui n’aurait, eux, aucune autre tâche à accomplir.

     Mais qu’en seraient les conséquences économiques d’une démarche de recrutement, à la fois honnête, transparente et sérieuse, parmi nos professionnels de la santé, actuels et à venir ?

     Nous avons déjà constaté que de choisir des personnes capables de tuer sans subir ou créer des problèmes psychologiques ou sociaux, sous-entendent le rejet d’une partie important — et probablement d’une nette majorité — de la population. Aussi, en plus de cette sélection idéelle, il faudrait prévoir une préférence chez de nombreuses personnes autrement qualifiées, d’éviter cette voie — même si elles seraient aptes à remplir de telles fonctions — écoutant plutôt la répugnance première soulevée par le prospect de tuer, et décidées à suivre d’autres avenues plus roses de satisfaction professionnelle. Finalement, même avec les meilleures intentions, — et des recruteurs, et des recrutés –, une fraction importante des gens choisis se révéleraient, éventuellement, mal choisis et incapables de fonctionner de manière saine dans ce métier. Alors, nous avons le portrait d’un métier (d’Assistant au suicide ou de Technicien de l’euthanasie), dont le recrutement serait difficile faut de postulants et dont le corps d’effectifs subirait des pertes élevées due aux stresses particulières énumérées ci-haut. Bref, nous avons le portrait d’un métier difficile à combler ; avec un remplacement de personnel rapide ; et malheureusement, avec une fraction significative des pratiquants mal à leur place et apte à subir ou à créer des problèmes plus larges.

     Soit. La réalisation d’une responsabilité publique de mis à mort institutionalisée exigerait l’acceptation d’une telle réalité professionnelle.

     Mais la médecine, elle-même, est un métier extrêmement exigeant, qui s’ouvre seulement à une petite fraction de la population active. Pour devenir médecin, il faut de l’intelligence ; il faut une application peu commune aux études ; et idéalement, il faut aussi un rapport humain finement développé. De plus, la profession est reconnue déjà pour son fort niveau de stress, accompagné d’un taux de détresse personnelle élevé.  Or, comme nous le savons tous, même si la pratique de la médecine s’accompagne d’avantages financiers et de privilèges sociaux très importants, il reste extrêmement difficile — voir dans plusieurs spécialités franchement impossibles — de trouver suffisamment de gens prêts, ou capables, de répondre à la demande collective.

    Veut-on, réellement, rendre cette tache de recrutement encore plus difficile (et peut-être de beaucoup plus difficile), en ajoutant de nouvelles exigences, rattachées elles, non au mandat premier du médecin guérisseur, mais plutôt au besoin incongru de tuer délibérément dans l’accomplissement routinière des devoirs professionnelles ?

     D’un simple point de vu mathématique la chose s’annoncerait catastrophique. Car, si nous prenions les quelques points de pourcentage de la population qui possèdent, à la fois, les capacités intellectuelles, le désir, et la motivation au travail requises pour suivre la voie médicale, et si, à ce point nous procédions de bonne foi dans cet exercice qui consiste à écarter la majorité, qui ne répondent pas aussi au profil idéel du tueur institutionnel bien adapté, il ne resterait presque rien, et sûrement pas un nombre suffisant pour  assurer les soignes médicaux dont aurait besoin la population.

     Voilà, je crois, des faits qui explique les véritables raisons derrière la désinvolture invraisemblable de la politique actuelle – d’ouvrier l’accès au mandat homicide sans distinction, sans sélection, sans préparation, et sans suivi : à tous les médecins ; aux infirmières ; et même à d’autres professionnels « alternatifs » dont la description exacte reste encore à déterminer. Car même si cette désinvolture peut nous sembler inexplicable à la première vue (et moralement impardonnable devant un examen plus approfondi), elle serait devenue inévitable devant le model retenu, qui consiste à offrir l’euthanasie en soin médical ordinaire.

     La carence évidente face à la responsabilité des dirigeantes est — dans cette instance — plus que de la négligence ou de l’incompétence, il semblerait relever d’une incapacité catégorique de cerner le problème ; d’une abnégation totale devant son ampleur ; d’une stratégie enfantine, enfin, de se cacher les yeux devant un évidence intraitable qu’on ne peut pas affronter, et qu’en conséquence, qu’on ne veut pas voir. Car, il n’y a rien d’ordinaire dans le fait de tuer ; et manifestement, encadrer convenablement les individus affectés à cette tâche nous impose l’obligation double, de bien sélectionner les candidats, et d’en restreindre leur nombre.

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