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Bénéfice - pour les patients, et pour les médecins - de faire valoir l’argument économique implicite dans la révolution Hippocratique - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

Bénéfice — pour les patients, et pour les médecins — de faire valoir l’argument économique implicite dans la révolution Hippocratique

(Tome Premier : L’euthanasie et le choix — Partie C : l’euthanasie et la médecine — Section II: Hippocrate : tradition et histoire de la profession médicale — Chapitre : la division du marché médical au bénéfice de l’idéal hippocratique — Bénéfice — pour les patients, et pour les médecins — de faire valoir l’argument économique implicite dans la révolution Hippocratique)

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Les lois universelles « de l’offre et de la demande » : échange de bétail au pays de Galles

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     De nos jours, au Canada, la légitimité de la médecine hippocratique se trouve fortement contestée, non seulement comme standard universel, mais bien comme choix personnel. Pourtant, la majorité non-suicidaire des patients auraient toujours – et tout autant — besoin de professionnels qui soient fidèles à cette tradition.

     Or, selon l’opinion présentée dans ces pages, la meilleure manière de promouvoir les droits de ces patients (et de ces médecins), passe par l’analyse économique classique, de l’offre, et de la demande, dans l’octroi de services.

     Le plus souvent, les médecins hippocratiques des temps récentes, habitués à l’autorité — millénaire et jamais contestée — de leur interprétation de l’éthique médicale, se seraient contentés de représenter les torts appréhendés de l’euthanasie comme étant inacceptables, selon la doctrine dominante, sans plus  ; mais une fois la décriminalisation réalisée, et devant une redéfinition radicale du rôle du médecin (telle que promulguée, au Canada, par l’État), ces médecins de souche traditionnelle se trouverent, eux-mêmes, les objets d’une forte pression vers une collaboration obligatoire avec la nouvelle pratique. Apparemment, elles ne pouvaient plus, à la fin, revendiquer le droit de s’abstenir de l’euthanasie, autrement, qu’en invoquant leurs propres droits de conscience professionnelle, et à défaut de ceux-ci, leur droit ultime de conscience morale et personnelle, voir religieuse.

     Cependant, une telle logique (quoique parfaitement justifiée en soi) présentait aux adversaires l’opportunité de représenter les préjugés personnels du médecin comme une barrière, potentielle, qui empêcherait l’ensemble des patients d’avoir accès aux soins (services publiques) dont ils en ont besoin, et auxquels ils en auraient droit. Dans d’autres mots, l’opportunité se présenta, ainsi, pour évoquer un conflit de droits, entre médecin et patient, qui devrait, normalement, se résoudre au bénéfice de ce dernier. Aussi longtemps, donc, que ce différend se disputait sur le terrain moral et éthique des droits individuels, les objecteurs de conscience se trouvaient désavantagés en partant, et — devant les décisions légales qui leur furent hostiles — restaient effectivement sans recours.

     Pourtant, tel que nous l’aurions déjà intimé, il existe aussi, dans le cas présent, un facteur important qui soit extérieur au débat moral ; qui favorise fortement l’idéal hippocratique : qui ne serait nul autre que la force économique, tant formidable, de la demande consommatrice majoritaire.

     Il s’agirait, à cet effet, de faire valoir ce fait objectif, déjà soulevé dans la Partie B de ce livre (« L’euthanasie et la Clientèle ») : que la grande majorité des patients ne désirent pas l’euthanasie ; que ces patients ont toujours besoin de médecins qui soient – eux aussi — opposés en principe à l’euthanasie ; et qu’en conséquence, la défense, par le médecin, de son droit personnel de refus, devient, objectivement, identique à la défense des intérêts collectifs des patients (dans leur majorité) et non un affront à l’égard de celles-ci.

     Qu’on ne s’y trompe guère : il y en aurait grande occasion, dans ces faits, pour les adhérents aux traditions vie-centriques, de la médecine hippocratique et moderne, à en réjouir. Car cet apport de circonstance, objectif et pragmatique — de la force neutre, brute et irrépressible de l’économie — s’exerce sans relâche, et mémé à l’insu des « intervenants » : bref, la demande consommatrice dans une économie libre est une force primaire de la nature comparable à l’avancement irrésistible de laves volcaniques.

     Dans un schéma rigoureusement économique, alors, l’accommodation de la minorité ne se pratiquerait pas sur un plan exalté de droits adjugés entre médecins et patients, idéalisés dans l’abstrait, mais plutôt dans une simple spécialisation pragmatique de marché, dans laquelle les médecins aptes à soigner la majorité non-suicidaire n’auraient aucunement affaire au groupe suicidaire, et vice versus. Les détails du partage de l’espace actif se préciserait, organiquement, selon l’importance réelle des demandes exprimées, et les médecins hippocratiques — loin d’être fustigés pour leur inflexibilité — seraient loués pour l’authenticité de leur spécialisation.

     En somme, l’analyse économique semblerait fournir — à ceux, et à celles, qui se veuillent prêts et capables d’en exploiter les opportunités offertes — un véritable espoir, et même une confiance mesurée, que la décision de l’histoire se déclarera dans cette instance, toujours et encore, du côté des praticiens d’inspiration hippocratique.

    (Et même pour ceux, parmi les champions de la vie, qui insisterait toujours sur la primauté du débat morale, il resterait néanmoins cette satisfaction tant substantielle : qu’au sujet de l’euthanasie, l’économique semblerait confirmer la justice de leurs conclusions antérieures).

     Aussi, en ce qui concerne les patients (citoyens) désireux de s’en prévaloir de leur droit de mourir, selon le nouveau paradigme de soin médical (service publique) : l’offre du service s’ajusterait, selon la demande, dans un volume dont les limites se fixerait pragmatiquement avec l’usage. Les indices actuels nous permettent, d’ailleurs, à présager, sans craint, un nombre de médecins collaboratrices qui soit pleinement suffisant pour combler les attentes de la clientèle, présente, et à venir.

     Le problème reste, cependant, devant les faits énumérés ici, à savoir pourquoi les politiciens et les bureaucrates de la médicine canadienne, auraient commis l’erreur – autant élémentaire dans l’occurrence que significative dans les séquelles : de privilégier la demande minoritaire aux dépens des besoins de la majorité non-suicidaire, en sautant, si âprement, de la simple décriminalisation du suicide assisté, à la normalisation universelle de l’euthanasie.

poursuivre la lecture du texte en séquence linéaire … (Tome Premier : L’euthanasie et le choix — Partie C : l’euthanasie et la médecine — Section II: Hippocrate : tradition et histoire de la profession médicale — Chapitre : la division du marché médical au bénéfice de l’idéal hippocratique — Penchant de l’état payeur (et de l’éthique collective de la santé publique) vers un recours, maximal, à l’euthanasie)

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