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- Les simples protestations, de pureté d’intention, ne peuvent aucunement nous suffire face à l’euthanasie - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

— Les simples protestations, de pureté d’intention, ne peuvent aucunement nous suffire face à l’euthanasie

(Tome Deuxième : Sous l’ombre de l’euthanasie — Partie A : Mise en matière — Chapitre : Suivre la piste de l’argent — Les simples protestations, de pureté d’intention, ne peuvent aucunement nous suffire face à l’euthanasie)

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« Il me semble que la dame proteste trop » disait avec ironie, la Reine Gertrude (W. Shakespeare, « Hamlet », Acte III, Scène 2), à propos d’une actrice qui eut juré des assurances de fidélité outre-tombe des plus extravagantes : Or, quel sérieux méritent-elles, les promesses qui nous furent proférées à l’égard de l’euthanasie ?

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     J’anticipe ici, une objection évidente, à savoir : que le programme actuel d’aide médicale à mourir (euthanasie volontaire) ne fut aucunement adopté dans le but de faciliter une initiative plus large ; et alors, que toute référence à l’euthanasie d’inspiration utilitariste tiendrait de l’hyperbole, si non du délire.

     Eh bien, peut-être que oui. Mais si tel serait vraiment le cas, le remède nous saut allègrement aux yeux : car il n’existe aucun lien nécessaire entre le suicide assisté et les débordements utilitaires de l’euthanasie, du moment que le choix suicidaire soit respecté dans sa seule dimension subjective. Alors, si nous démédicalisions l’assistance au suicide (du moins conceptuellement) ; et si nous permettions la pratique normale de la médecine de continuer sur sa voie traditionnelle (exclusive de l’homicide) : nous n’aurions plus aucun besoin de poursuivre cette discussion déplaisante de ce qui puisse devenir, éventuellement, une véritable médecine de la mort.

     Cependant, si (et c’est ici que nous apprécions le plein pouvoir de cette petite conjonction) — « si », disais-je — tous ces gens qui auraient pris l’habitude de  minimiser l’importance des inconvénients soulevés par les handicapés, par les malades chroniques, et par les professionnels de la santé ; « si » tous ceux qui s’attachent toujours par principe (ou encore par facilité stratégique contextuelle)  à la médicalisation du suicide ; « si », enfin, l’ensemble de ces personnes bien intentionnées ne serait toujours pas prêt à reconnaitre le lien inévitable qui existe entre la  justification objective du suicide et l’euthanasie simple (volontaire ou non), alors : malgré mon inclinaison naturelle à faire d’autre chose de plus agréable avec mes belles après-midi ensoleillées, je me sens toujours obligé à poursuivre l’exposition présente, car je crois sincèrement partager un devoir de première importance auquel nous n’aurions tout simplement pas le droit de nous en défiler.

— Une suite logique : la santé personnelle ; la santé publique ; l’euthanasie

     Pour apprécier, à la fois, les dimensions des enjeux économiques engagés, ainsi que les dangers auxquels nous nous sommes exposés (en ajoutant l’homicide à l’éventail d’interventions thérapeutiques disponibles aux médecins dans la décharge loyale de leur service) je propose, maintenant, un court survol historique de la médecine, traitée en phénomène économique : d’abord avec une définition de la demande médicale, en répondant à la question « À quoi sert les médecins ? » ; et ensuite, en délimitant le taille de cette demande, c’est-à-dire, en fournissant une indication de l’ampleur des ressources financières que les êtres humains se soient révélés prêts à dépenser dans sa poursuite.  

     Plus tard, il serait question : de la distinction entre la santé individuelle et la santé publique ; des substitutions de priorité qui sont implicites dans la satisfaction de l’une plutôt que l’autre ; et de la manière que soient évoluées les méthodes, de livraison et de financement, des soins personnels au Canada — évolution qui aurait effectivement placé la santé personnelle sous administration publique. En conséquence, nous constaterons, aussi, le détournement plus ou moins honnête de sommes importantes, des sommes (d’après l’entendement du contribuable ordinaire) qui eurent été consenties pour payer des soins curatifs et personnels, mais qui furent redirigées, en fait, vers d’autres fins des plus diverses.

     Finalement, l’euthanasie (ou « aide médicale à mourir ») sera froidement examinée, en relief sur cette arrière fond d’intérêts opposés — sans s’attarder sur les raisons ostensiblement évoquées pour valider cette pratique — mais uniquement en y cherchant la signification économique ; pour prévoir, ainsi, les tendances futures de son expansion, selon les principes de cette science

     Surtout, deviendrons-nous capables d’apprécier dans quelle mesure la dérive prévisible du mandat médical (vers un simple exercice de gérance de la mortalité humaine) nous éloignera, aussi, de la satisfaction loyale de la demande première en matière de santé personnelle et curative ; ou pour reprendre notre métaphore précédente : jusqu’à quel point le gain ponctuel (du voleur) trahit-il la valeur propre du bien dérobé…

Poursuivre la lecture du texte en séquence linéaire… (Tome Deuxième : Sous l’ombre de l’euthanasie — Partie B : L’euthanasie et l’économie — Section I : La santé personnelle et les soins curatifs)

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