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Le patrimoine philosophique ancestral : le caractère sacré de la vie ; la valeur intrinsèque de l’individu humain ; l’origine divine de « l’égalité » politique - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

Le patrimoine philosophique ancestral : le caractère sacré de la vie ; la valeur intrinsèque de l’individu humain ; l’origine divine de « l’égalité » politique

(Tome Deuxième : Sous l’ombre de l’euthanasie — Partie C : L’euthanasie et l’idéologie – Section III – Le patrimoine philosophique ancestral : le caractère sacré de la vie ; la valeur intrinsèque de l’individu humain ; les origines divines de « l’égalité » politique — Chapitre : Une heureuse occasion pour décrire, enfin, une tradition plus positive)

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La vie de l’individu humain, représentée en flamme précieuse : de provenance divine ; de nature unique et fragile ; éphémère mais éternelle

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Chapitre : Une heureuse occasion pour décrire, enfin, une tradition plus positive

— Le devoir déplaisant accompli

     Dans la section précédente, nous avions regardé brièvement l’ascendance de la pensée moderne (circ. 1800 – 1900) à partir d’une optique culturelle qui catalogua le développement des mythes identitaires, et des ambitions sociales, des peuples d’origine européenne en interaction avec la pénétration des notions rigoureuses de la science — mécanique et darwinienne — accompagnées à leur tour par l’apparence d’une nouvelle vision collective de l’individu humain, dépersonnalisé, et instrumentalisé, à l’avantage de l’ensemble.

     Mon but dans cet exercice consistait surtout à illuminer, quelque peu, les racines sociales et intellectuelles qui donnèrent naissance– puisque le sujet présent soit l’euthanasie utilitaire– aux tendances les plus sombres du vingtième siècle.

     Cela étant dit, le bilan final fut, quand-mème, très partagé. Car il serait extrêmement difficile de prétendre que le progrès fulgurant de la science, au cours de cette période, ait pu être considéré autrement qu’en gain net, proprement époustouflant, pour toute l’humanité. Mais toujours est-il que ce mariage du matérialisme scientifique avec les nouvelles idéologies collectives de race, de nation, et de classe, auraient résulté, aussi, à travers ses expressions les plus extrêmes, dans des emportements tragiques de militarisme et de totalitarisme qui bouleversèrent le monde alors, et dont les séquelles demeurent toujours inachevées au moment d’écrire ces lignes.

     En particulier, nous avions suivi l’émergence d’un nouvel idéal au sujet d’une humanité organiquement améliorée par l’application systématique des principes Darwiniens ; en favorisant — par la compétition et par l’éducation — les unions reproductrices propices ; mais aussi, de façon négative, en empêchant la reproduction des spécimens dits « inferieurs » : par la prohibition des métissages raciales ; par l’approbation médicale des mariages ; par la contraception ; par l’avortement ; par la stérilisation ; par l’euthanasie ; et même par le génocide.

     Nous avions remarqué l’adhérence importante des politiciens et des intellectuels influents, de tout le spectre idéologique, à cette nouvelle préoccupation « eugénique ». Et enfin, nous avions décrit le personnage unique et surprenant de Helen Keller (1880 — 1968) : universellement adulée, dans la société affluente autant que populaire ; coqueluche de la gauche progressiste ; et qui aurait eu l’audace, en 1915 — en dépit de ses lourds handicaps personnels –, de réclamer un régime universel d’infanticide sélectif : dans le but de libérer la société des charges (et des menaces) — financières et morales – qui semblaient être posées par le simple fait d’exister, des êtres moins parfaits.

     Or, j’aurais l’intention, sous peu, de considérer plus en détail les principes énoncés par Mlle Keller, puisqu’elle nous fournit un véritable model-type pour comprendre tous ses successeurs dans le genre ; et puisqu’elle nous présente, aussi, avec une œuvre littéraire où chaque mot se voit si admirablement bien posé.

     Mais pour rendre compréhensible le tout, il faudrait regarder, pareillement, les courants philosophiques ancestraux qui s’opposaient à ces nouveautés, délaissés peut-être, peu à peu, par l’intelligentsia sophistiquée, mais toujours massivement dominants à tout niveau social (formellement à l’époque et de manière intuitive encore de nos jours) au moins de par la force conservatrice de la tradition, et certainement de par les habitudes de la culture populaire.

— Une vision fondamentalement autre

     De nombreuses personnes, d’ailleurs, en défendent toujours la vérité catégorique ; et dans le cas contraire, d’autres — presqu’aussi nombreuses — ne sauraient exprimer, que de manière très confuse, les raisons de leur opposition ; des raisons, aussi, qui sembleraient se résumer surtout par une répudiation vague et globale des autorités et des traditions du passé ; réaction viscérale, sans plus.

     Ce sont, avant tout, des idées imbues d’un espoir et d’une confiance humains qui nous font cruellement défaut dans notre sophistication post-moderne ; là où une grande partie des énergies intellectuelles se dépense, très précisément, dans des efforts continuellement renouvelés, pour remplacer ces balises morales millénaires : mais des efforts malheureusement, qui se sont montrés, jusqu’à présent, essentiellement infructueux.

     C’est avec plaisir, alors, et avec un grand soulagement (suite à la nécessité déplaisante précédente), que j’entreprendrais maintenant la description des idées qui contredisent et s’opposent aux notions modernes, réductrices, de la vie humaine individuelle, perçue en valeur moindre, essentiellement négligeable dans les calculs d’intérêt collectif ; des perceptions traditionnelles, tout au contraire, qui rendrait logiquement impossibles de telles conclusions philosophiques et sociales.

— La vie sacrée

     Au plus simple :  la révérence due au Créateur se traduirait par une révérence, aussi, à l’égard de sa Création ; et en ce qui concerne l’Homme : par une révérence devant le fait d’exister, pour soi et pour ses semblables.

     Tel serait, en essence, l’origine de ce que les philosophes nommeraient aujourd’hui « le caractère sacré de la vie », et dont la manifestation primaire eût été, depuis déjà des millénaires (selon l’endroit), un interdit catégorique de toute forme d’homicide : à l’égard d’un autre, ou à l’égard de soi-même.

     Accessoirement, aussi (mais non de signification négligeable pour autant) : ce principe de respect, à l’égard de l’individu, se trouve à la base de nos formes libres et démocratiques de gouvernance, incluant même, tant ironiquement, les traditions de protection et de pluralité, dans le débat et dans l’action, qui permettent à nos compétiteurs idéologiques, de souche plus totalitaire, de renouveler encore et toujours leurs efforts de subversion.

      Et voilà notre matière, ici entamée.   

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