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l’Idéologie versus la Religion - Euthanasie : De la discussion jaillit la lumière

l’Idéologie versus la Religion

(Tome Deuxième : Sous l’ombre de l’euthanasie — Partie C : L’euthanasie et l’idéologie — Section III : Le patrimoine philosophique ancestral : le caractère sacré de la vie ; la valeur intrinsèque de l’individu humain ; les origines divines de « l’égalité » politique — Chapitre : l’Idéologie versus la Religion)

— La pierre d’achoppement des systèmes idéologiques modernes : des axiomes invérifiables

Décidément, les principes politiques et économiques qui passionnent les penseurs idéologiques, se trouvent nettement à l’extérieur des limites de la science. Car l’homme agit, normalement — suivant ses intuitions — dans un contexte de complexité qui rend impossible l’identification assurée des bons choix, même quand le but visé soit clairement défini ; tandis que le choix primaire des buts recherchés, lui, échappe totalement à la rationalité.

Pour tout dire, les systèmes modernes d’idéologies dites “scientifiques” présentent précisément les inconvénients qu’ils ont l’habitude de reprocher (voire: de projeter) à l’endroit de leurs compétiteurs religieux.

Tristement, alors, la grande masse d’adeptes des nouvelles théories politiques ne sont pas des gens moins ignorants, ni même moins superstitieux, que leurs contreparties des générations précédentes. Surtout, ce sont tout autant des gens de foi ; seulement, ils croient maintenant posséder la certitude flatteuse d’être prodigieusement supérieurs à leurs arrière-grands-pères, du simple fait que leur foi ait été placé dans une affirmation de rigueur rationnelle — indémontrable — plutôt que dans un ordre divin souffrant du même défaut. De plus, ils ne sont pas plus connaissants, d’habitude, ni des limites, ni des détails de leur nouveau catéchisme, se contentant de présumer que d’autres, de leurs camarades plus instruits, comprendrons ces choses à leur place.

Et c’est ainsi que nous constatons des impositions, des plus grosses, sur la crédulité des gens réceptifs, pratiquées par de nouvelles générations de prédicateurs sociaux.

En particulier, les objections essentielles de la morale humaine, qui nous donnent tant souvent pause devant les prescriptions intransigeantes de l’idéologie théorique, sont rencontrées avec rien de plus qu’une simple esquisse de sourire, ajoutée à la prononciation ironique du mot « religion » ; ce qui parait pleinement suffisant pour fixer la supériorité du bien “rationnel” dans les esprits moins critiques (et disons le franchement : positivement empressés de surmonter leur superficialité d’analyse en se ralliant à la pensée des plus assurés).

— la faute initiale se propage dans l’action : rapidement, et avec détermination

Néanmoins, pour la plupart, les adeptes de l’idéologie sont des personnes rapidement vouées à l’action ; et ne sont que peu enclins vers des problèmes théoriques sans solution. Dans la mesure, alors, qu’ils comprennent les limites de la démonstration rationnelle : ils l’acceptent et l’outrepassent dans une seule enjambée. Car selon la pensée magique, voulant qu’il puissent exister des “exceptions qui prouvent la règle”, ces personnes se permettent, consciemment ou non, un seul acte de foi (tant significatif) qui est celle d’un choix de fondation idéologique.

Par la suite, par contre, toute politique subséquente serait âprement défendue comme une extension “scientifiquement inévitable” ; et ayant ainsi épousé une conception particulière du “bien”, ils se montreront prêts (et empressés) à tout faire dans l’accomplissement de leur idéal, quelque soient les torts et souffrances produits en ce faisant.

— Un environnement intellectuel schismatique à l’extrême

Il y a, souvent, grand cas fait du sectarisme religieux, et des événements horrifiques des guerres de religion qui y sont attribuées. Nous ne pouvons, certes, esquiver entièrement ces faits. Cependant, les épisodes les plus cités, comme les Croisades des Moyens Ages (ou les Conquêtes, des Musulmanes Arabes, les ayant précédé), ressemblent plus à des entrechoquements civilisationnels, d’origine géographique, plutôt que des luttes d’idées, religieux ou autres. Et le pire des affrontements de ce genre, c’est à dire la Reformation Protestante, faisait partie de la transformation moderne qui détruisit, à la fin, non seulement l’hégémonie de l’Église Catholique, mais aussi, tout le système agraire préindustriel et aristocratique que nous appelons “l’ancien régime”. Or, dans ce sens, nous pouvons considérer la Reformation, elle-même (au moins en partie), en affrontement idéologique.

Les luttes du vingtième siècle, par contre, nous montrent un visage tout autre. Car contrairement aux guerres tribales (qui opposent toujours les religionnaires de l’Irlande), ou encore aux guerres nationales, classiques et géographiques (comme celle d’Inde-Pakistan) : même si les luttes proprement idéologiques se disputent aussi, à la fois entre pays — et en guerres civiles à l’intérieur de ceux-ci — l’appartenance aux factions ne se fait plus, surtout, sur une base ethnique ou territoriale, mais plutôt (selon le terme “idéologie”) sur un fond qui soit véritablement un des “idées”.

Apparemment, aussi, le conflit (et même le conflit violent) est presque inévitable pour toute idéologie qui se veut structurellement transformateur.

— Où les armes de l’argument cèdent leur place à l’argument des armes

En premier lieu, les adeptes d’une vision donnée sont unies dans une lutte solidaire pour avancer les axiomes qui différencient leur vision idéologique de tout compétiteur. Mais ce factionnalisme se manifeste, également, aux niveaux de plus en plus détaillés ; car tous ces compagnons engagés luttent, aussi, avec leurs plus proches collaborateurs, sur la dérivation conséquente des politiques ponctuelles.

Un grand effort serait déployé, certes, pour représenter des contradictions apparentes comme étant véritablement compatibles au sein du système (à l’instar de la “dialectique” Hégélienne et Marxiste) ; mais à la fin, il s’agit de départager, par la raison, le “vrai” du “faux”. Et en conséquence, les idéologues se démarquent par leur propension innée de se séparer en tribus distinctes. Or, vue l’importance sacrée des principes en jeu, ces luttes intestines se solde, très souvent, par la violence et par le meurtre.

Les différentes écoles deviennent exclusives, alors, d’une façon qui n’admet pas d’appartenance commune autre que l’affectation du modèle empirique lui-même ; et étant donné que les propositions au fond de leurs croyances ne sont pas (ultimement) susceptibles d’un tel traitement : l’idéologue orthodoxe tient, finalement, les adeptes d’autres systèmes pour des infidèles, et les plus flexibles de ses collègues, mêmes, pour des hérétiques et des apostats !

Bien-sûr, cela se prête facilement à l’absurde ; pourtant, ces méthodes et ces personnes sont caractérisées par la plus profonde sincérité.

— Les conséquences terribles de poursuivre des buts irrationnels, avec tout la puissance des sciences modernes

Et voilà, de nouveau, le défaut central des prétendus systèmes “scientifiques” : que les axiomes sont exemptes de critique rationnelle, et en conséquence : que les torts produits dans leur poursuite ne peuvent jamais être ni évités, ni réparés ; que cette méthode hyper-rationnelle s’avère incapable, à la fin, de pratiquer des ajustements substantiels ; que tout effet néfaste, des politiques choisies, s’attribue d’emblée, aux erreurs présumées dans la traduction fidèle des axiomes primaires (tandis que ces derniers sont considérés, d’un commun accord, comme indiscutables) ; que la confiance naïve (et le consensus obligatoire) s’efforcent toujours à se croire capables de corriger — la prochaine fois — les mauvais calculs commis dans la quête de buts idéels (et dont l’impossibilité ne sera jamais lucidement avouée). En résultent, alors, des tragédies, réelles, dont l’histoire du vingtième siècle nous présente d’exemples innombrables ; effets catastrophiques de cette obstination terrible à répéter les mêmes erreurs, de fond, en espérant corriger de simples fautes d’exécution.

La Révolution Russe (1917) représente, certes, la plus grande victoire de l’école Marxiste (elle-même, de loin, la plus importante des idéologies modernes). En conséquence, les déboires tant décevants du régime Communiste dans ce pays furent tour à tour : niés, cachés, expliqués, et finalement répudiés comme des “erreurs”, et même comme des “crimes”. Rien, pourtant, n’avait diminué l’enthousiasme des supporteurs Marxistes face à la théorie en soi. Car le même plan (à peu près) a été imposé par la suite : en Corée du Nord (1945), en Chine (1949), au Vietnam (du Nord 1954, du Sud 1975), à Cuba (1959), au Cambodge (1975), au Nicaragua (1979), et au Venezuela (1999). Dans chaque cas, sans exception, le résultat fut un désastre économique.

(Il est vraie que la Chine a réussi à s’intégrer économiquement avec le monde libre, et s’est énormément enrichie de cette façon. Cependant, sans les transferts massifs de fonds ainsi générés — c’est à dire sans l’existence des économies libres ailleurs — la Chine ne serait pas plus prospère que sa dépendance alliée, la Corée du Nord. Car comble de l’ironie tragique, au cas très possible où la Chine remporte la lutte géopolitique et militaire en cours : le parasite victorieux — autant que l’hôte détruit — sera appauvri fatalement. Car le monde entier ne pourrait jamais produire, en régime Marxiste, la richesse dont disposent, actuellement, les habitants des grandes démocraties en hommes libres.)

Mais surtout, le bilan monstrueuse des idéologies Marxiste (et Fasciste) se compte dans les centaines de millions de personnes qui ont péri dans l’établissement et dans le maintien de ces régimes.

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